Les médias du futur seront ceux qui nous pousseront à construire le monde de demain, et non à désespérer du présent.
Dans un monde que l’on nous dépeint comme un bijou de petitesse, dont on nous montre qu’il s’enlise dans la peur, parfois la bêtise, trop souvent la désespérance, détourner nos regards de ceux qui aboient sur la scène de leur propre comédie m’apparait comme urgent et nécessaire. Car pendant ce temps, des femmes et des hommes se lèvent pour changer les choses, y compris et essentiellement là où ça va mal.
Aller à la rencontre de ces audacieux qui incarnent une autre vision du monde, ce fut d’abord une intuition. L’intuition qu’il se déroulait quelque chose de plus vaste que nous. Je découvris alors que les grands hommes n’étaient pas démodés, et que nous ne sommes pas un peuple superficiel et facile à duper. Cette intuition devint alors un choix. Celui de ne pas céder au cirque actuel consistant à ramener le monde à la médiocrité. Celui de considérer notre époque par son côté vivifiant d’alternative et de renouveau.
Sans le savoir, je faisais là mon coming out.
Il ne s’agit pas d’un désir d’édulcorer la réalité. Il ne s’agit pas non plus d’angélisme. Non. Car ces rencontres m’ont donné à voir la multitude des opportunités qui nous entourent. Des opportunités que nous ne soupçonnons peut-être même pas tant elles ne sont pas encore assez visibles.
C’est un fait. Dans cette période de transition qu’il nous faudra bien finir par accepter, de plus en plus de citoyens se meuvent en acteur du changement pour que les générations qui arrivent grandissent dans un monde soutenable.
Certains ne sont peut-être pas conscients de leur grandeur. Cependant en agissant exactement là où tout semble verrouillé autour d’eux, chaque jour, ils partent en croisade pour l’humain.
Et elle est peut-être là, la véritable croisade du XXIe siècle !
Si les solutions abondent et les exemples de succès fleurissent de tous les côtés, ils proviennent majoritairement de la société civile et ne demandent qu’à être encouragés, médiatisés et soutenus.
Qu’attendons-nous ?
N’est-il temps de tourner nos regards vers les personnes qui viennent du terrain, qui parlent de ce qu’elles connaissent et maîtrisent, et dont l’action est porteuse de fruits ?
Ces personnes qui n’ont pas d’ambition politique, car elles ont beaucoup trop d’ambition pour cela.
Nous aspirons tous à une société bienveillante, respectueuse de l’Humain. En outre, mettre en lumière les solutions, c’est aussi activer le pouvoir que chacun d’entre nous peut avoir sur lui-même, et sur son environnement. C’est une responsabilité plurielle, à la portée de tous.
Les cyniques ont hurlé « à l’Utopie ! » alors je suis allée à la rencontre de celles et ceux qui pouvaient redéfinir ce concept à l’aune du XXIème siècle. Sandrine Roudaut fait partie des auteurs et acteurs du changement qui se sont penchés sur le sujet. À travers son regard, j’ai compris que l’Utopie n’était pas l’irréalisable, mais l’irréalisé. Et cela change tout.
Patrick Viveret nous a alertés. Pour cheminer ensemble sur les sentiers de ce qu’il nomme le « buen vivir », le changement collectif doit absolument s’accompagner d’une profonde mutation intérieure et psychologique forte !
C’est un fait, « ce changement » que nous attendons tous, il passera d’abord par nous-même.
Alors, à l’aube de cette nouvelle année, mon vœu le plus cher est de générer un réflexe de fond avec vous tous, afin que nous adoptions une nouvelle attitude : Celle de tourner nos regards vers les solutions, car elles existent. Oui, il y a une attente du public pour les bonnes nouvelles ! Non, ce n’est pas naïf.
Parler de celles et ceux qui construisent, ou re-construisent, ce n’est pas passer à côté de l’info.
Chacun d’entre nous peut s’engager à sa manière pour favoriser la propagation de ce qui fonctionne. Et il est peut-être temps de s’y mettre. Car les médias du futur seront ceux qui nous pousseront à construire le monde de demain, et non à désespérer du présent.
Annabelle Baudin
Oui oui oui. Très d’accord avec vous ! Je pense cela aussi. Cela a mis du temps. Le dégoût dominait, la révolte aussi, la tristesse… Pas facile de ne pas être tenté de baisser les bras. Le cynisme, le pessimisme finit par ressembler à une pose, à un mimétisme, c’est une facilité coupable. Bravo pour votre courage positif.
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Faire dans l’intérêt de tous et la bienveillance, sans chef, ni autorisation supérieure.
Faire contre le courant des pessimistes.
Faire l’utopie car elle est la réalité de demain.
Faire autrement et de son mieux.
Faire sans attendre.
Faire, c’est « être ».
Être l’utopie, c’est la faire.
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