Confinées et audacieuses: Ces femmes initient une journée nationale pour inscrire la solidarité dans la durée !

Le 17 mars deviendra la journée nationale « des gestes audacieux ». Une initiative portée par l’association « Elles ! Les audacieuses » afin que les initiatives bienveillantes mises en œuvre par la société civile, par les collectivités, et par les entreprises pendant l’épisode Covid-19 s’inscrivent dans la durée.

Il aura suffi d’un virus pour que le monde se mette sur pause. Notre quotidien est désormais limité à quatre murs avec pour horizon, bien souvent, une rue ; et pour les plus chanceux, un jardin. En quelques jours, nos univers respectifs se sont figés. La crise sanitaire nous accule à une grande abnégation. En première ligne, il y a d’abord les médecins, les infirmières, les livreurs, les caissières, les éboueurs, les policiers, toutes celles et ceux qui sortent par nécessité et travaillent par devoir. Puis, il y a les citoyens confinés. Parmi eux, beaucoup se demandent comment contribuer et agir afin de s’inscrire dans cet élan de solidarité. Bien-sûr, il est possible d’applaudir le soir à 20 h, mais face à l’ampleur du choc sanitaire et économique auquel nous sommes confrontés, est-ce suffisant ? Car il y a cette voix intérieure qui nous murmure qu’être sensibles et unis dans l’épreuve c’est bien, mais qu’il sera dorénavant nécessaire de faire sa part au quotidien et, cette fois-ci, dans la durée.

Aussi, convaincue que c’est à travers les gestes les plus élémentaires de nos vies qu’un changement profond pourra voir le jour, l’association « Elles ! Les audacieuses » souhaite initier chaque année, le 17 mars – date d’entrée en confinement – une journée nationale dédiée aux « gestes audacieux ». Tous ces gestes simples, auxquels le ralentissement contraint de nos modes de vie offrent aujourd’hui une nouvelle visibilité. A l’instar de l’altruisme et du désintéressement de toutes celles et ceux qui mettent de côté leurs peurs pour se consacrer à la collectivité, chacun d’entre nous n’aurait-il pas aussi, à son échelle, un rôle à jouer ?

Initier un nouvel élan citoyen

Cette journée aurait donc vocation à renouveler la puissance de l’engagement que cette crise sanitaire a pu faire émerger. Car les énergies de bienveillance déployées, ainsi que toutes les initiatives mises en œuvre par la société civile, par les collectivités, et par les entreprises ne doivent pas être assignées à résidence, lorsque les beaux jours reviendront. « Evidemment, nous voulons d’abord sortir vivants et en bonne santé de cette épreuve. Mais pourquoi pas aussi transformés et grandis ? Nous voyons bien que spontanément, il y a des choses qui se mettent en place en termes de solidarité. Mais ce n’est pas si naturel que cela. Or, cette crise peut aussi devenir l’occasion de poser les premières pierres d’une société où donner de son temps pour les autres, et faire sa part, deviendrait un acte anodin ! » Précise Virginie Atlan, la Présidente de l’association, qui voit dans le confinement l’opportunité d’initier un nouvel élan citoyen. « Finalement, une manière d’être, qui puisse perdurer dans le temps. Et c’est justement ce que l’on veut encourager. Et pas uniquement dans les moments difficiles, comme ceux que l’on traverse aujourd’hui.»

Des actions sur l’ensemble du territoire

Cette journée nationale dédiée aux « gestes audacieux »  sera également l’occasion d’engager des actions sur l’ensemble du territoire en collaboration avec des mécènes. L’association peut d’ores et déjà compter sur les directeurs régionaux de la Fondation ENGIE, sur le réseau des 900 agences Century 21 en France, et sur l’entreprise bio Markal, mobilisée à ses côtés dans la mise en place d’actions anti-gaspillage.

Une initiative qui n’est pas sans rappeler la légendaire histoire du Colibri*. Adapté d’un conte amérindien, ce récit démontre que l’issue d’une catastrophe ne peut venir d’une figure héroïque, mais bien d’un mouvement collectif, où chacun à sa manière, avec ses qualités, ses défauts, et ses moyens, peut agir.

Transformer sa colère en action, accorder un temps de qualité à ses proches, être plus soucieux de la condition humaine et de ses fragilités, privilégier les circuits-courts, consommer de façon plus consciente, repenser notre relation à notre prochain et au vivant… la liste de ces gestes est loin d’être exhaustive. Tous sont à  notre portée.

Il n’y a pas de petit impact. Un virus infiniment petit vient de nous le rappeler.

Annabelle Baudin

 

*La légende du Colibri

Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! « 

Et le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais ma part. »

N’attendons pas la fin du confinement pour agir !

Comme la productrice de cinéma Alexandra Fechner ou la cheffe Luana Belmondo, et beaucoup d’autres citoyens engagés, envoyez dès à présent vos témoignages #DesGestesAudacieux : contact@elleslesaudacieuses.com  – Vos messages seront publiés sur le compte Instagram de l’association @Elles !LesAudacieuses.

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