Cap sur le Nouveau Monde!

Yannick Roudaut fait ses débuts professionnels dans l’univers de la Bourse à 22 ans. Spécialisé dans la finance, en 2007, en pleine crise des subprimes, il décide de mettre un terme son activité pour se consacrer à la recherche d’un modèle économique durable. Aujourd’hui, il sillonne la France, l’Europe et parfois des pays plus éloignés pour convaincre nos contemporains qu’il est possible d’agir autrement, quel que soit son métier, son parcours, son niveau d’engagement.

Rencontre !

« Bâtir le monde de demain est plus enthousiasmant que d’attendre le rebond du PIB ! »

YR2 Portrait 

Nous sommes de plus en plus nombreux à parler d’un « Nouveau Monde.» Pourtant, cette expression surprend, lorsqu’elle ne fait pas sourire. Que t’évoque-t-elle ?

Quand on parle d’un « Nouveau Monde », c’est en opposition au monde actuel, né de la première révolution industrielle. Celui-ci repose sur l’épuisement des ressources fossiles pour produire des objets de consommation courants obsolètes.

L’obsolescence programmée a profité aux Occidentaux de 1945 à 1980 environ.

Aujourd’hui, ce modèle économique, ce monde que nous pouvons qualifier d’occidentalisé, car on a mondialisé notre vision, a atteint ses limites : dérèglement climatique, pollution de toutes sortes, inégalités sociales, burn-out etc…

Chaque civilisation a l’orgueil de se croire éternelle.

La liste est longue, mais ce monde basé sur l’hyperconsommation et la destruction du vivant touche à sa fin.

En effet, chaque civilisation a l’orgueil de se croire éternelle. Des Chaldéens, aux Acadiens en passant par les Grecs, les Romains, les Égyptiens, les Mayas, les Ottomans…Les mondes se sont succédés.

Actuellement, nous vivons cette période de transition entre deux mondes.

Un nouveau monde apparaît, plus frugal, plus collaboratif, plus humain et numérique, réconcilié avec le vivant. Cela peut faire sourire, mais il s’agit bien d’une réalité.

Dans tes conférences et tes ouvrages, tu mets en lumière les caractéristiques communes à l’effondrement des grandes civilisations. Sont-elles réunies aujourd’hui ?

Je me suis longtemps appuyé sur les travaux de Jared Diamond. Dans Collapse, ce dernier décrit les cinq facteurs d’effondrement des grandes civilisations.

Pour résumer, tout commence par l’incapacité d’une civilisation à gérer raisonnablement les ressources qui assurent sa survie et sa puissance. Cela passe par des impacts environnementaux irréversibles, une rupture de la chaîne agricole, puis un enchaînement de conflits diplomatiques militaires, de déstabilisation sociale etc…

Quand on regarde la situation mondiale actuelle, il apparaît évident, que l’humanité gère extrêmement mal les ressources naturelles.

Notre civilisation moderne vit ses dernières décennies.

L’une des conséquences les plus palpables de notre aveuglement à détruire le vivant est le dérèglement climatique, lequel a commencé à déstabiliser les systèmes de production agricole, ce qui entraîne des famines, des crises sociales, politiques et militaires.

Tout est lié. Nous sommes en plein effondrement de notre civilisation consumériste et hyper matérialiste.

Cette modernité a commencé au XVIème siècle avec la conquête des Amériques et la colonisation du monde. Aujourd’hui, cette civilisation moderne vit ses dernières décennies. Et c’est tant mieux pour la nature, pour nos descendants.

La question du dérèglement climatique est-elle seulement écologique ?

Non. Tout est lié, tout est un. Pour prendre la mesure de ce qui se joue actuellement, il faut appréhender les choses de manière complexe.

Complexus en latin veut dire le tissage. L’économie, l’écologie, le bien être social, les questions énergétiques, les migrations sont les différents points d’une même toile d’araignée, d’un même tissage.

Il est donc urgent de développer une approche transversale de ces questions économiques.

Sans la protection du vivant, l’humanité ne pourra plus vivre sur cette planète.

AGGGGGGGGGGGGG

Est-il juste de dire que nous vivons une nouvelle Renaissance ? D’ailleurs, ce terme fait directement écho à celui du « Nouveau Monde » ?

Dans La Nouvelle Controverse, publié en 2013, je faisais effectivement le parallèle entre la Renaissance européenne et la période actuelle.

La Renaissance fut un trait d’union entre deux mondes.

C’est une période « clair-obscur » durant laquelle un monde s’effondre, le féodalisme en Europe, et un autre naît, la modernité avec sa révolution industrielle et la Déclaration des droits de l’homme.

Durant cette période, tout change. Les parallèles avec la situation actuelle sont frappants.

Aujourd’hui nous découvrons la finitude du monde !

Premier point, la Renaissance a ouvert aux Européens les portes d’un nouveau monde géographique. Ils découvrent l’immensité du monde avec les expéditions du XVIè siècle.

C’est un changement d’appréhension géographique. Le mythe de la croissance infinie naît.

Aujourd’hui, nous découvrons la finitude du monde. Depuis la prise de conscience de la finitude des ressources fossiles, depuis les premiers pas sur la Lune, nous savons que cette planète est fragile et petite pour bientôt 10 milliards d’habitants. La question écologique ne peut que se développer.

Deuxième parallèle, la créativité et l’innovation. Aux Léonard de Vinci, Botticelli, Michel-Ange, succèdent aujourd’hui des créateurs qui ne cessent d’innover. Internet, réseaux, Intelligence Artificielle, énergies propres, biomimétisme etc…

La créativité actuelle est impressionnante !

Troisième points, la violence.

La Renaissance est marquée par l’extermination d’une partie des Amérindiens, par le commerce triangulaire et les guerres de religion entre protestants et catholiques. La période actuelle est violente elle aussi.

Quatrième facteur, la diffusion de la connaissance. L’invention de l’impression mécanisée par Gutenberg a permis de diffuser une connaissance inaccessible auparavant.

De là est née la révolution scientifique, puis la révolution industrielle. Aujourd’hui, le Net démultiplie la circulation de la connaissance. Nous sommes en pleine révolution numérique laquelle déploie l’économie de la connaissance!

Enfin, la Renaissance voit la fin d’une vérité acquise non négociable, celle selon laquelle la Terre est le centre de l’univers, immobile. C’est le fameux géocentrisme théorisé par Aristote 4 siècles avant JC.

Pendant 2000 ans, cette vérité n’était pas négociable car le géocentrisme est évoqué dans les saintes écritures.

Il faudra attendre Copernic pour que la donne change ! Et non sans douleur.

Aujourd’hui, qui sont les nouveaux Copernic et Galilée ?

Ils sont nombreux les empêcheurs de tourner en rond ! Souhaitons-leur, souhaitons-nous, de ne pas terminer sur le bûcher !

Ce sont tous ces citoyens et citoyennes qui à travers le monde explorent de nouveaux modes de vie. Ils modifient leur mode de consommation, de déplacement, de travail.

Nous sommes connectés, donc plus puissants que jamais !

Parmi eux, je suis convaincu que l’un ou l’une va nous débusquer une innovation technologique permettant de nous affranchir définitivement des énergies fossiles polluantes.

Ce n’est qu’une question de temps. Il existe déjà des pistes très prometteuses. Nous sommes connectés, donc plus puissants que jamais.

L’un des atouts de cette société connectée est l’accélération du temps de l’Histoire et donc une capacité inédite à inventer et à transformer notre monde en quelques années. Si rupture technologique il y a, elle fera le tour du monde en quelques clics et sera partagée en quelques semaines. C’est inédit !

Tu mets en lumière l’importance d’inventer une Nouvelle Controverse comme ce fut le cas à Valladolid en 1550. Qu’entends-tu par-là ?

Nous sommes de plus en plus nombreux à interpeller l’humanité sur le danger qui nous menace : la disparition de l’espèce humaine.

Homo sapiens est une sorte de serial killer écologique qui s’évertue à détruire les espèces sans lesquelles il ne peut vivre.

L’extermination des grands mammifères en Afrique, au fond des océans, l’éradication des insectes… C’est absurde.

Aucune espèce végétale ou animale n’a besoin de nous, mais nous avons besoin de tout l’écosystème naturel pour vivre, respirer, boire, manger etc…

Il est urgent que nous prenions conscience de notre inconscience.

Au-delà du cheminement individuel des plus lucides, il me paraît indispensable de fixer un cadre juridique à nos activités humaines, une sorte de nouveau contrat social et naturel.

OKKKKKKKK 

Comment faire ?

À Valladolid, en 1550, une controverse est organisée à la demande de Charles Quint afin de déterminer si oui ou non, le royaume d’Espagne peut exploiter ou non les Amérindiens comme main d’œuvre pour valoriser les richesses économiques du Nouveau Monde.

Vers la Déclaration Universelle des devoirs de l’Homme envers la Nature !

Il s’agit en fait de déterminer si les Amérindiens sont des humains ou non. L’Église sera l’arbitre de cette controverse, opposant les défenseurs des Amérindiens à ceux qui les considèrent comme des animaux.

Aujourd’hui, une nouvelle controverse est nécessaire pour définir si oui ou non et dans quelle mesure l’humanité est en droit de considérer la nature uniquement comme une ressource.

L’homme a-t-il tous les droits ?

À l’issue de cette controverse mondiale et via les réseaux, nous pourrions rédiger de manière collaborative, la Déclaration Universelle des devoirs de l’homme envers la nature, afin de compléter celle des droits de l’homme.

Oui, il faut un cadre juridique à nos activités humaines car Homo sapiens n’est pas encore assez sage.

aaaaaaaaaaaaaaa

En tant que citoyens, que pouvons-nous faire à notre échelle ? Comment ne plus être complices d’un système destructeur ?

Chacun de nous peut agir au quotidien, en fonction de ses moyens et de ses envies.

Cela passe par une consommation réfléchie, des déplacements optimisés, une approche plus solidaire, une empathie… Personne ne changera le monde seul.

En revanche, nous pouvons tous changer notre monde et cela permettra de changer le monde, lequel étant la somme des individualités.

Il s’agit juste de prendre un chemin et de faire de son mieux tout en étant conscient des contradictions quotidiennes que nous devons assumer.

Nous sommes les nouveaux maîtres esclavagistes du XXIème siècle.

On ne change pas de civilisation en 48h. Il faut expérimenter, tâtonner, se tromper, progresser… Quel est le risque ?

L’invention de la machine à vapeur nous a permis d’abolir l’esclavage.

Il reste certes des poches d’esclavage dans le monde, mais l’économie occidentale ne repose plus à 100 % sur l’exploitation d’êtres humains.

Or, de la découverte des Amériques à l’abolition de l’esclavage aux Antilles françaises en 1848, l’exploitation du Nouveau Monde reposait sur l’exploitation humaine.

Tout consommateur et entrepreneur de l’époque était complice d’un système abjecte. Mais personne n’imaginait entreprendre ou consommer autrement.

Comment faire autrement ? aurait répondu un commerçant de l’époque. Voltaire dénonçait déjà ce modèle économique en disant « votre sucre est taché de sang ».

Nous sommes les nouveaux maîtres esclavagistes du XXIème siècle.

Aujourd’hui, la destruction du vivant, la pollution, sont devenues indispensables au modèle économique moderne. Comment faire autrement ? me dit-on régulièrement lorsque j’interpelle les dirigeants sur la pollution.

Nous sommes tous, moi le premier, complices d’un système polluant et destructeur.

Nous sommes en fait les nouveaux maîtres esclavagistes du XXIème siècle. Nos enfants nous dirons « comment avez-vous pu tout détruire pour de l’argent ? »

Et quand vous pointez du doigt cette situation, on vous qualifie de Bisounours, d’utopistes ou de militant. Et pourtant, il va bien falloir abolir la pollution comme nous avons aboli l’esclavage en son temps.

Cela sous-entend un nouveau modèle économique et donc de nouvelles capacités de production. Fort heureusement, ces nouvelles « machines à vapeur » nous tendent les bras.

Quelle « machine à vapeur » pourrait accélérer l’émergence de ce nouveau monde réconcilié ?

Les découvertes et travaux actuels sont nombreux.

De la chimie froide réalisée par les coquillages, aux colles naturelles, aux organisations logistiques des fourmis…

L’humain a encore beaucoup à apprendre du vivant. Parmi ces recherches, une me paraît cruciale : la production d’énergie en quantité infini, sans pollution et de manière décentralisée.

La photosynthèse au service de l’énergie de demain !

L’énergie est source de corruption, de conflits militaires, de migrations, de pollution. Les végétaux nous offre une solution propre, décentralisée, qui permettrait en outre de réduire la quantité de CO2 présente dans l’atmosphère.

Il s’agit de la photosynthèse. Depuis 450 millions d’années, les végétaux transforment du CO2 en le combinant à la lumière du soleil. Le résultat est de l’oxygène et du sucre, donc de l’énergie !

Une journée de soleil suffit aux besoins énergétiques de l’humanité sur une année.

En reproduisant la photosynthèse, nous ferions chuter la concentration de CO2 et ralentirions le dérèglement climatique. Voilà une belle innovation pour un nouveau monde.

Que répondre aux climato sceptiques qui martèlent que ce n’est pas la première fois que nous vivons un dérèglement climatique majeur, et que ce n’est pas si grave ?

Ces personnes se confortent dans leur inaction en s’appuyant sur des vérités inventées comme celle qui consiste à dire que « L’homme s’en est toujours sorti ». C’est de l’humanisme dangereux.

Humanisme car il met l’homme en position de supériorité vis-à-vis du vivant.

Dangereux, car les performances passées ne prévalent pas des performances futures comme on dit dans la finance.

Ce n’est pas parce que Homo sapiens est créatif et inventif qu’il vivra encore 200 ans sur cette planète.

Nous allons vivre en 100 ans un changement de température qui se réalise  en milliers d’années !

De plus, ces climato-sceptiques oublient de dire que ce dérèglement climatique n’est pas naturel.

Nous allons vivre en 100 ans un changement de température qui se réalise généralement en milliers d’années. Et ce, sur une planète qui pourrait compter 10 milliards d’habitants, de moins en moins nomades et mobiles. C’est inédit dans l’histoire de la planète. Ces gens sont dangereux.

 

Nos priorités vont-elles changer ?

Si comme je le pense, l’anthropocentrisme, c’est-à-dire la croyance selon laquelle l’Homme est le centre de la Terre, supérieur au monde animal et végétal, s’effondre dans le courant du siècle, nous allons vivre une ère de réconciliation entre l’humain et le vivant.

Cette septième révolution de l’humanité nous ouvrira la porte d’une civilisation nouvelle, difficilement imaginable pour les accrocs à l’hyperconsommation et au profit.

 

Comment s’organiseront nos activités économiques ?

En grec, oïkonomia désigne la gestion du domaine, de la maison et non la croissance des bénéfices !

Beaucoup de choses qui nous paraissent prioritaires aujourd’hui paraîtront futiles dans le monde de demain. Je suis convaincu que l’humanité va grandir en humanité pour citer Patrick Viveret.

 

Y-a-t-il des marchés condamnés à disparaître ?

Tous les marchés captifs, de renouvellement de produits obsolètes devraient progressivement disparaître.

Le monde de demain devrait reposer sur l’usage plus que sur la propriété (économie de la fonctionnalité) et sur une vraie circularité.

L’économie de demain sera non polluante !

Tout produit conçu devrait l’être en ayant été prévu pour être réutilisé sous une forme ou une autre, réparable.

L’économie de demain sera non polluante, comme la nature le fait si bien. La nature combine la croissance, la décroissance, la coopération et la compétition, et tout ça sans jamais polluer.

Nous devons nous inspirer de la forêt, du vivant.

 

Et les élites dans tout cela, tu dis qu’elles risquent d’être « court-circuitées », qu’entends-tu par-là ?

Le monde pyramidal dans lequel nous vivons est finalement assez jeune.

Homo Sapiens a été chasseur cueilleur pendant près de 300.000 ans. Si hiérarchie il y avait, il devait y avoir beaucoup moins de N-2 ; N-3 et N-4 qu’aujourd’hui !

Nous sommes au début d’une vague latérale qui va déferler sur le monde !

La sédentarisation de l’humanité via l’invention de l’agriculture a stratifié nos sociétés humaines. Ces 10.000 ans de stratification pyramidale font dire à certain qu’aucune autre organisation humaine n’est possible, mais c’est faux. Il en existe d’ailleurs dans certaines tribus d’Amazonie, d’Asie, d’Afrique…

La révolution numérique a donné naissance au pouvoir latéral, à l’empowerment.

Nous ne sommes qu’au début de cette vague latérale qui va déferler sur le monde. Dans quelques années, les Uber seront ubérisés (par les blockchains), les intermédiaires inutiles disparaîtront au profit d’organisations latérales, autonomes et interdépendantes les unes des autres.

Nous allons passer de la centralisation pyramidale à la décentralisation polycellulaire, comme dans tout organisme vivant.

Le monde de la finance, deviendra-t-il un jour socialement responsable ? Où en sommes-nous ? Peut-on faire un peu de prospective ?

Le jour où les grands fonds d’investissement seront éco-responsables, on aura changé le monde !

Il est vrai que c’est un levier de changement extraordinaire. Je me suis beaucoup intéressé à cette question au début des années 2000.

L’investissement socialement responsable était en plein essor. Aujourd’hui, on peut dire que les choses avancent, mais trop lentement.

Il y a quand même quelques avancées remarquables.

Si les grands fonds d’investissement comprennent que c’est leur intérêt financier de soutenir l’écologie, tout espoir est permis.

Le 31 mai dernier, les actionnaires d’Exxon Mobil ont voté a plus de 62 % une résolution obligeant le pétrolier à tenir comptes des questions climatiques dans sa stratégie, et ce contre la volonté du conseil d’administration.

Les ONG écologistes et les activistes militant comme le fonds de retraite de l’État de New York ont réussi à convaincre Black Rock et Vanguard de voter avec eux.

C’est une belle victoire. Si les grands fonds d’investissement comprennent que c’est leur intérêt financier de soutenir l’écologie, tout espoir est permis.

Quoi qu’il en soit, il n’y a que deux issues à long terme : une mutation de la finance mondiale vers un fonctionnement responsable, ou alors ce sera l’implosion des marchés à l’aune d’une crise financière sans précédent.

L’un peut d’ailleurs entraîner l’autre, c’est-à-dire l’implosion, puis la mutation.

En parlant de prospective, dans ton dernier ouvrage, Zéro Pollution, tu nous offres un conte  évoquant le mois de mai 2070 au cœur d’un Paris rendu à la biodiversité, entre autonomie alimentaire et citoyenne, aux makers et au temps retrouvé. Fiction, or not fiction ?

J’ai imaginé un Paris totalement végétalisé en 2070, où le biomimétisme (technique scientifique consistant à étudier les processus qui permettent à la nature de survivre et de se développer, pour les appliquer à l’homme) aurait redistribué toutes les cartes technologiques permettant aux citoyens de vivre en harmonie avec le vivant, les technologies du Net, etc.

Le but de cet exercice est de démontrer au lecteur que toutes les innovations dont je parle dans le livre nous permettraient déjà de vivre autrement si nous leur donnions l’impulsion nécessaire. C’est donc une fiction réaliste.

Un message à faire passer ?

Ne confions pas notre avenir aux cyniques et sceptiques qui s’interdisent de rêver !

Ces gens-là nous conduisent vers l’impasse tragique.

Il est urgent de nous autoriser à penser autrement, à envisager l’avenir sous un jour nouveau, tout en acceptant à court terme des compromis.

Bâtir le monde de demain est plus enthousiasmant que d’attendre le rebond du PIB !

Nous avons la chance de vivre une nouvelle Renaissance.

Il ne faut pas hésiter à tenter ce nouveau monde, à essayer de lui donner vie, car pendant ce temps là on prend du plaisir.

C’est quand même plus enthousiasmant que d’attendre le rebond du PIB.

Annabelle Baudin

Bonus des optimistes:  

DÉCOUVRIR!

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A propos des éditions La Mer Salée

La Mer Salée est une invitation à explorer un Nouveau Monde. Ancrée à Nantes, fabrication à moins de 5 km, écologique, partenaire de Pur Projet pour replanter des arbres, afin de compenser son empreinte carbone et soutenir des producteurs au Pérou.

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9 commentaires sur « Cap sur le Nouveau Monde! »

  1. Merci à vous deux pour cette cette vision des plus pertinentes, et la richesse des propos tenus. Je retiens « clair obscur », levée d’impostures ! Un autre point important : Notre taux vibratoire est plus bas que celui des animaux ou des plantes. Il est grand temps de rappeler que Tout est Energie. Il nous ai donné chaque jour la possibilité d’augmenter notre taux vibratoire, et cela passe exclusivement par l’Amour. Convaincu que l’art à son rôle à jouer dans cette transition, mes pensées s’envolent à mes créations, les guérisons, pour la plus belle et douce révolution ! Parole de Supermouton ! 💪🏻💖💫

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  2. Optimisme enfin, cela fait du bien ! Kaj mi imagas mondon, kie ni parolos Esperanton kiel 2a lingvo, cele la homoj de la tuta mondo povos paroli unu kun la alia, kaj ne nur la elito kiu povas studi, kiel okazas hodiaŭ pro, inter aliaj kialoj, la imperialismo de la angla. Les langues minoritaires disparaissent à la vitesse grand V, une autre richesse à jamais perdue.
    Pour un monde plus juste, plus respectueux de la nature, plus équitable et donc pour une 2ième langue neutre, non impérialiste et qui tous pourront parler couramment en peu de temps, au lieu d’être soumis au bon vouloir des états les plus puissants !

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  3. L’humanité est un Peuple coloré dans ses idées et dans sa chair dont le seul point commun est la couleur de son sang. Un peuple solidaire dans l’idée universelle et fondamentale de (Paix, Respect, Fraternité) pour l’avenir de nos enfants. Admettre ses différences c’est le début de la sagesse. Faisons de nos différences un atout, une richesse. Le peuple a le droit à la différence…. Chaque être est différent donc précieux …. Arrêtons l’hypocrisie politique qui uniformise et de ce fait neutralise ce qui fait la richesse de notre monde… Vive la diversité…. Soyons fier de notre diversité….

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  4. Nous sommes connectés….. Mais sommes-nous puissants…?? Au contraire nous devenons esclaves de la connectique… Au point où nos jeunes et moins jeunes ne peuvent s’en passer. Ils sont devenus zombis le casque rivé sur les oreilles, les doigts agités de soubresaut, enfermés dans leur bulle d’indifférence… ils sont complètement déconnectés de la réalité…. Pour eux tout est virtuel… ils mangent industriels et plats préparés. Et surtout ne leurs demandez pas de cuisiner, ils ont perdu le gout des bonnes choses et le temps leur manque complètement absorbés par leur connexion en cours… Les repas de famille, disparus. les soirées en famille disparues. le regard sur les autres passe par la connectique où fleurit les faux amis… Un fossé se creuse entre les générations et la violence, le manque de respect, la facilité, sont devenus normalités …. Alors le monde futur sera ce que les zombis en feront à moins qu’une conscience s’éveille et gonfle jusqu’à faire éclater leurs bulles d’indifférences…

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  5. Bravo pour cette belle démonstration…, jusqu’à ce qu’on en arrive aux fonds de pensions « eco-responsables »! Un fonds d’investissement n’existe qu’avec le paradigme du profit, L’économie de la nature fonctionne sous un autre paradigme, celui de l’entraide et de la gratuité. Ces deux paradigmes sont incompatibles, et vouloir les concilier aboutit à des oxymores (la noire clarté de l’économie solidaire, la vertu meurtrière de la croissance verte… !). L’argent n’est pas éternel, l’échange marchand non plus. La gestion des ressources et des besoins dans la nature est reproductible dans la gestion humaine. On appelle cela la civilisation de l’Accès, la Désargence, ou la Société a-monétaire selon les collectifs qui y travaillent. Renseignez-vous, vous y êtes mentalement prêts! JFA.

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